Aujourd’hui, nous vous présentons Vincent, fondateur de Muto !
Muto est un service clé en main dédié à l’éco-conception et au réemploi des aménagements événementiels (scénographies, stands, éléments de décoration etc.). L’entreprise récupère tous les matériaux consommables :
- bois
- moquettes
- textiles
- bâches
- panneaux signalétiques
- et bien d’autres !
Pour en faire don à un réseau de bénéficiaires engagés dans l’économie circulaire. Associations, collectivités, artistes et particuliers permettent ainsi aux organisateurs de réduire drastiquement leurs déchets tout en racontant une belle histoire. Vers la fin à l’événementiel à usage unique !
Présente-toi en quelques mots !
Je m’appelle Vincent Raimbault, j’ai 31 ans et je suis le fondateur de muto. Après 7 années passées chez Maddyness à graviter dans l’écosystème startup, on peut dire que l’idée d’entreprendre a eu le temps de me traverser l’esprit !
Peux-tu nous en dire un peu plus sur Muto ?
Pour y parvenir :
- On étudie le dispositif en amont et après une première phase de conseil en éco-conception.
- On prévoit une équipe dédiée qui intervient au moment du démontage de l’événement pour sensibiliser, démonter, trier et re-conditionner intelligemment les matériaux sur place.
- Après quoi nous avons pris le parti d’en faire don à nos bénéficiaires pour limiter les frictions sur le réemploi.
Ainsi, on raconte de belles histoires à nos clients qui nous payent non seulement pour limiter leurs déchets mais aussi pour booster leur communication RSE.
Comment t’est venue l’idée ?
Chez Maddyness, j’ai développé la branche événementielle du média (en gros, un métier d’agence).
Notre créneau, c’était l’innovation à tout prix, on a donc imaginé des événements toujours plus barrés, très immersifs, avec des scénographies incroyables mais hyper consommatrices de bois, de moquettes, de bâches… Et donc très polluantes.
J’en ai pris conscience au moment de la Maddy Keynote 2020 (la grande messe annuelle de Maddyness), on recevait 10 000 personnes sur 2 jours.
Tout s’est parfaitement déroulé jusqu’au démontage pendant lequel on a dû affréter en last minute deux semi-remorques pour évacuer tous les déchets qui bloquaient notre quai de déchargement… Au-delà d’avoir mal anticipé, on avait surtout pas réalisé à quel point on polluait en consommant tous ces matériaux à usage unique (j’ai appris plus tard qu’ils finissaient enfouis ou incinérés).
C’est à ce moment-là que j’ai commencé à réfléchir au sujet, d’abord en cherchant un prestataire pour nous accompagner sur ce volet “économie circulaire / éco-conception / réemploi”. Je n’ai pas trouvé chaussure à mon pied, il y avait donc une place à prendre, muto était né.
Quelles sont les valeurs de Muto ?
C’est inscrit dans notre “charte du réemploi responsable” sur laquelle s’engagent nos bénéficiaires et partenaires :
- Sobriété (faire aussi bien avec moins)
- Éco-conception (toujours penser responsable et circulaire)
- Entraide, car nous sommes persuadés que nous n’arrivons à des résultats tangibles qu’en unissant les forces en présence dans cette belle et vertueuse économie sociale et solidaire.
À tous ceux qui voudraient discuter, partager leur expérience ou mettre en place une collaboration concrète avec muto, contactez-moi sans attendre.
Question plus personnelle, quelles sont tes habitudes écolo au quotidien ?
La question qui tue ! J’avoue que j’ai pas mal changé mes habitudes depuis que le projet muto est en gestation, histoire de vivre un peu en phase avec mes idées. Déjà, je n’achète plus de neuf ou presque, je ne prends plus l’avion et je mange moins de viande. Et comme par ailleurs je n’ai pas de voiture (je prends les transports en commun et mon vélo), mon bilan carbone n’est pas catastrophique.
👉 Prochaines étapes : mettre mes économies chez La Nef et m’équiper d’un fairphone.
Une inspiration à nous partager ?
J’ai lu un très bon livre récemment écrit par Léo Cohen (un ancien du ministère de la transition écologique) : “800 jours au ministère de l’impossible” aux éditions Les Petits matins.
Contrairement à ce que semble indiquer le titre, son témoignage poignant a réactivé ma conviction selon laquelle le combat écologique peut et doit se gagner en politique, c’est-à-dire par le haut. Ce qui n’empêche pas les petits projets tels que muto d’exister et d’insuffler une énergie (renouvelable) par le bas !
Des projets pour les prochains mois ?
On développe un outil de mesure d’impact spécifique à l’activité de muto avec la startup Sami ! Un gros boulot (mais passionnant) qui nous permettra de calculer les gains carbones générés par nos interventions de réemploi.
Merci Vincent ! Nous avons hâte de travailler en partenariat avec Muto 🎉