Selon l’ADEME, chaque Français consomme en moyenne 167 kg de papier par an, soit environ 14 kg par mois. Cela regroupe principalement les emballages industriels, le papier hygiénique, le papier de bureau, les prospectus et les magazines.

La moitié de cette consommation (70 à 85 kg) est liée au cadre professionnel, et paradoxalement ces chiffres n’ont pas baissé avec le développement du digital.

On observe aussi que 75% des déchets générés par les entreprises sont issus de papier ou de carton, soit en moyenne 2 500 feuilles de papier par employé et par an.

Quand on sait que 100 litres d’eau sont nécessaires à la production d’un kilo de papier, il est urgent de trouver des alternatives plus responsables !

Pourquoi est-il nécessaire de recycler ?

Le recyclage, c’est l’art de redonner une seconde vie aux matières usagées. Suite à des processus de traitement des métaux, plastiques, tissus, papiers, cartons, plastiques et même les mégots, on peut réaliser de nombreux objets éco-responsables.

Ainsi, vos polaires sont composées d’en moyenne 27 bouteilles d’eau ; vos bouteilles en verres deviendront des bocaux, car ils sont recyclables à l’infini et vos boites de conserve seront transformées en meubles de jardins ou en radiateurs !

Il est sans dire l’importance actuelle du recyclage et de la revalorisation des déchets pour la préservation des ressources de notre planète. En effet, au-delà de leur empreinte carbone, les déchets représentent aussi une source de pollution importante lorsqu’ils sont incinéré, enterrés ou abandonnés.

L’exemple du papier

L’un des principaux avantages du papier et du carton vient du fait qu’ils sont extrêmement bien recyclables ! Autant économique qu’écologique, cette filière de recyclage assure donc plus de pérennité aux papiers et cartons usagés.

D’après la COPACEL, le syndicat de l’industrie papetière, le pourcentage de fibres recyclées permettant la fabrication du papier en France s’élevait à 66 % en 2014. Et le reste alors ? Il est issu de forêts principalement françaises et européennes, mais une partie provient aussi d’Asie et de forêts non contrôlées. Il faut donc jouer sur les 44 % restants pour essayer de devenir le plus autonome possible.

Nous pouvons voir, d’après une étude menée par Ecofolio, l’organisme chargé du financement de la collecte et du tri du papier, que la fabrication de papier recyclé consomme jusqu’à 3 fois moins d’énergie. La fabrication de papier recyclé utilise également jusqu’à 3 fois moins d’eau. Cela est vrai par rapport à la fabrication de papier à partir de fibres vierges. Cette méthode est donc plus écologique. Cette information souligne l’importance du recyclage dans la préservation des ressources. Il est donc important d’assurer le plus possible un tri consciencieux de ses ordures ménagères pour en valoriser un maximum de ressources.

Le recyclage du papier permet d’éviter chaque année l’émission de près de 390 000 tonnes de CO2, c’est-à-dire l’équivalent des émissions de 200 000 voitures par an.

Découvrez notre guide du tri des déchets juste ici !  

Pour information, voici la liste des papiers que l’on peut recycler :

• Les journaux et revues
• Les livres et cahiers (sauf la couverture et la reliure)
• Les prospectus
• Les papiers pour correspondance et enveloppes (avec ou sans fenêtre)
• Les photocopies
• Les calendriers

 

Et ceux qui ne sont pas recyclable :

• Les papiers traité avec de la colle
• Les papiers carbone, calque et photo
• Les étiquettes
• Les papiers cadeaux plastifié
• Les serviettes et nappes en papier
• L’essuie tout (papier ménage)
• Les cartons à pâtisseries et les boites à pizza
• Les sachets de thé et de tisane
• Les emballages de biscuits
• Le papier peint
• Les briques de lait ou de jus de fruits (type Tetrapack)
• Les mouchoirs en papier

Quel papier recyclé utiliser ?

La création de label sur la qualité du papier a permis d’informer les consommateurs sur la provenance et le type de papier utilisé.

 

La marque de l’APUR

Association des Producteurs et utilisateurs de papiers-cartons Recyclés a déposé une marque garantissant aux utilisateurs la proportion de fibres recyclées dans leurs produits agrées.

 

FSC Recycling, 100% ou Mix : au niveau international

Au service de la gestion saine des forêts, ce label est utilisé dans plusieurs domaines (papier, meubles de jardin) . Il se décline sous trois façons :

Le FSC 100% : il certifie que la totalité des fibres utilisées proviennent de forêts certifiées FSC.

Le FSC recyclé : il certifie que la totalité des fibres utilisées sont recyclées

FSC Mixte : les produits sont fabriqués à partir d’un ménage de fibres de différentes origines ( issues des forêts FSC, de fibres recyclées ou contrôlées).

 

L’écolabel EU : au niveau européen

Il vise à : « promouvoir la conception, la production, la commercialisation et l’utilisation de produits ayant une incidence moindre sur l’environnement pendant tout leur cycle de vie » et à « mieux informer les consommateurs des incidences qu’ont les produits sur l’environnement, sans pour autant compromettre la sécurité du produit ou des travailleurs, ou influer de manière significative sur les qualités qui rendent le produit propre à l’utilisation ».

NF Environnement : au niveau français

Le papier utilisé doit répondre aux mêmes qualités écologiques que celle de l’Ecolabel européen et doit contenir un minimum de 80% de matériaux recyclés ou à partir de fibres vierges issues de forêts gérées durablement.

Les techniques d’impression éco-responsables (encre à base d’eau et d’encre végétale, faible émission de composés organiques volatils (COV), limitation de substances dangereuses…) doivent être mises en place pour limiter leur impact sur l’environnement. Le fabricant doit également démontrer qu’il possède un plan de gestion des déchets (stockage des déchets dangereux, recyclage,…).

L’ange Bleu (label allemand) et le Nordic Swan (label Norvégien et Suedois)

Ils examinent l’ensemble du cycle de vie du produit et garantissent l’utilisation de papiers usagés et recyclés à 100%. Ils certifient aussi le respect d’une réglementation stricte quant aux produits chimiques utilisés pour la réutilisation du papier (le papier ne doit pas contenir de colorants à base de plomb ou de chrome). Les sociétés s’engagent volontairement à respecter des critères environnementaux, qualitatifs et sanitaires.

 

Le label Imprim’vert

Né d’une volonté commune de réduire les impacts environnementaux des activités de l’imprimerie. Il engage sur des résultats garantis par un cahier des charges national.

Il certifie les actions respectueuses de l’environnement des imprimeries, regroupées sous trois catégories principales : la gestion des déchets dangereux, la sécurisation du stockage des liquides dangereux pour éviter les accidents et les risques de pollution ainsi que la non-utilisation de produits toxiques.